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Chats sur ordonnance - Syou Ishida (2024)

  • 18 janv.
  • 2 min de lecture

Un livre kawaï (mignon) à souhait !
Un livre kawaï (mignon) à souhait !

Dans la famille "petits livres mignons, aussitôt lus aussitôt oubliés, mais qui font quand même du bien", je demande Chats sur ordonnance de Syou Ishida.

Au cœur de Kyoto, il existe une clinique psychologique un peu magique, dont l'adresse ne se transmet que par le bouche à oreille. La clinique Nakagyo, nichée au fond d'une ruelle, dans un bâtiment vétuste, n'apparaît en effet qu'aux personnes qui veulent vraiment la trouver. Son personnel, le peu concerné docteur Nike et la revêche infirmière Chitose, accueille les clients à tout moment, même sans rendez-vous.

Les patients connaissent tous des difficultés dans leur vie et recherchent le bonheur : un jeune homme harcelé au travail se questionne sur son avenir, un homme obsédé par sa haine d'une collègue qui s'éloigne petit à petit de sa femme et sa fille, une créatrice de mode perfectionniste qui ne pense qu'au travail, une mère et sa fille qui n'arrivent plus à communiquer.

Pour régler leurs soucis, le docteur Nike va leur prescrire un chat pendant quelques semaines. Les petites boules de poil ont des caractères bien trempés et les traitement prescrits, au-delà des simples ronrons, vont souvent prendre des formes inattendues.

Ils offrent de très bons résultats. Depuis fort longtemps on considère les chats comme la meilleure des médecines. La panacée. En d’autres termes, ils sont plus efficaces que bien des médicaments que l’on prescrit.

Le roman est construit en chapitres, chacun étant dédié à un des clients. Il s'agit donc plus de nouvelles que d'un véritable roman. Chaque histoire peut se lire indépendamment des autres, le lien étant fait par la clinique et son personnel. Le dernier chapitre vient quant à lui éclaircir la vraie nature (surnaturelle !) de la clinique.

Le propos reste très ancré dans la culture japonaise. Propre et sage en somme. Tout d'abord, les problèmes sociétaux ne sont pas évoqués de manière frontale. S'ils ont le mérite d'être soulevés, il n'y a pas d'analyse ou de réel point de vue. Dans la première histoire par exemple, la violence du monde de l'entreprise n'est que survolée, l'auteure préférant s’appesantir sur les bêtises du chat. Dommage, cela aurait pu être plus incisif. D'autre part, ce qui est toujours assez drôle avec beaucoup d'écrits japonais, c'est la manière dont les personnages s'énervent, tout en retenue (quelqu'un a bout ira jusqu'à un Zut tout au plus), et s'expriment (c'est assez mièvre, on se croirait parfois dans une mauvaise sitcom familiale des années 80).

Le roman se lit très facilement. Je regrette sa construction (un client=un chapitre) qui limite le développement des personnages et conduit l'auteure à résoudre leur problématiques très (trop) rapidement, en usant de facilités (tout ceci est cousu de fil blanc, que cela soit dit!). Je n'ai malgré tout pas boudé mon plaisir avec ce livre feel good empreint de naïveté qui, sans être un indispensable, se révèle drôle et réconfortant.

Parfois la vie place sur notre chemin des individus, un chat ou un être humain, irremplaçable pour nous. On les aime pour toujours. Même s'ils nous quittent...

En bref, si vous cherchez de la légèreté, des bons sentiments, des petits chats mignons, une lecture zen, Chats sur ordonnance est fait pour vous. Si vous cherchez de la profondeur et de l'action, passez votre chemin !

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